La jolie avait pour unique amour la nostalgie.
La fin de l’été l’ennuyait parfois, peut-être, mais jamais elle n’en était mélancolique. 
Elle en aimait les histoires qui se terminent lors du dernier bain. 
Celles où l’on se mouille, sans jamais vraiment se jeter à l’eau.
Ornée de ses bijoux dorés, elle ondulait dans son linge flottant. 
Les habitants de son village l’appelait l’Étrangère. Pourtant, elle était l’élue. 
Et parce qu’il n’y avait rien à en redire, telle une toile, on l’observait en silence.
Les plus attentifs percevaient ses paupières se fermer à mesure que ses caresses aériennes s’ouvraient.
Il fallait laisser l’invocatrice à sa danse.
Pendentifs et symboles s’agitaient à son cou, offrant un spectacle des plus captivants. 
Des incarnations lumineuses valsaient sur les pierres du lavoir.
Ensemble, ils chantaient une ode.
Saudade.

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