Mon El Dorado,
J’hurlerai ton nom, chercherai ton ombre.
Nos corps somnolents sur la pierre, le soleil aura consumé ta peau brune. Sur ton torse brûlant mes cheveux ébènes prendront racine. Au silence tu prêteras volontiers ton titre, il sera roi.
Je prendrai soin de coudre nos ombres ensemble, car ils viendront t’arracher à moi. Ce jour là, la nuit tombera en plein jour.
Plus tard encore, lorsque le soleil frappera les rues d’une ville nouvelle, tu apercevras nos corps danser sur les murs.
Restée parmi les ruines, je tournerai sur le trottoir, mes hanches cherchant ta direction. Ils riront de moi « elle n’a plus toute sa tête ». Mon jupon aux volants usés disparaîtra au gré du vent, au gré du temps. Alors nu, je répéterai ce même déhanché, pour que dans une rue, tu cours, tu t’enfuis, me retrouves.
J’hurlerai ton nom, chercherai ton ombre.
Malena, ton Esmeralda

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